Si, régulièrement, nous parlons du magnifique savoir-faire de nos artisanes, nous prenons plus rarement le temps de partager leur quotidien au sein de Soieries du Mékong.

Dans cet article, vous en apprendrez un peu plus sur ce sujet et comment il a évolué au fil des années.

De 2001 à aujourd’hui : les ateliers de tissage et confection

A la création de Soieries du Mékong, une grande partie des tisserandes tissaient chez elles, car Soieries du Mékong n’avait pas suffisamment d’espace dédié aux tisserandes au sein de ses ateliers.

Petit à petit, les locaux se sont organisés et ont pu s’étendre grâce à des mécènes, dont la fondation Hermès.

Nous avons aujourd’hui deux ateliers de tissage au cœur du village de Banteay Chhmar. Ces deux ateliers sont venus compléter notre atelier principal dans lequel, outre le stockage des matières premières, les équipes réalisent toutes les étapes de la préparation des métiers à tisser, de la teinture des matières premières, en passant par le bobinage, l’ourdissage,  l’empeignage… ainsi que les étapes de finition : lavage, repassage, broderie..

Évolution progressive : à l’écoute des besoins des artisanes

La création des ateliers de tissage s’est faite petit à petit pour répondre à différents besoins : 

• la volonté des tisserandes et des équipes de pouvoir s’entraider, monter en compétence et partager en tissant les unes à côté des autres

• la proximité avec les ateliers de préparation pour faciliter les demandes de fil, de contrôle qualité et la réactivité en général.

Aujourd’hui, pour chaque nouvelle promotion de tisserandes, la formation s’effectue sur six mois dans les ateliers. Durant cette période, les tisserandes apprennent les bases du tissage, s’exercent sur différents modèles et armures (techniques de tissage); elles sont formées par une tisserande expérimentée qui peut répondre à toutes leurs questions.

Lorsque les tisserandes sont prêtes pour tisser les collections Soieries du Mékong, nous discutons avec elles de leurs besoins, leurs attentes et de la meilleure organisation possible pour elles dans leur travail.

Les besoins des tisserandes dans leur quotidien au village

La vie à Banteay Chhmar est difficile à imaginer lorsque l’on vit à l’autre bout du monde.

Les habitants se déplacent à pied, à vélo ou en petite moto, souvent une seule pour toute la famille, des enfants aux grands-parents. Il n’est pas rare de voir cinq ou six personnes sur une même moto.

Alors, aller travailler à plus d’un ou deux kilomètres de chez soi peut représenter une longue distance et un frein.

Par ailleurs, au Cambodge, les classes de maternelle sont rares ou inexistantes et l’école commence vers six ans (équivalent CP). Les enfants restent donc à la maison jusqu’à cet âge. Comme les parents doivent travailler, ce sont généralement les grands-parents qui s’occupent des petits enfants la journée. Si ce n’est pas possible, les enfants suivent leurs parents au travail.

C’est donc pour faire face à ces deux problèmes, qu’aujourd’hui, une partie de nos tisserandes tissent à domicile. Lorsque leur lieu de vie est loin des ateliers ou lorsqu’elles doivent s’occuper de leurs enfants la journée, travailler depuis chez elles leur permet plus de flexibilité ! 

Notre équipe qualité veille à aller les visiter régulièrement et sont disponibles en cas de demande de la tisserande. Cette flexibilité permet aux tisserandes ainsi qu’à toute l’équipe plus de sérénité !



 N’hésitez pas à nous faire part de vos questions concernant notre organisation ou le quotidien de nos artisanes, nous sommes heureux de partager un aperçu de Soieries du Mékong et de Banteay Chhmar lorsque nous le pouvons !